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SUR LE CHEMIN POETIQUE ET SPIRITUEL DE CHRISTIAN BOBIN

Couverture : Christian Bobin (photo

Couverture : Christian Bobin (photo

L'écriture de Christian Bobin

Christian Bobin est un poète. On pourrait s'arrêter à ces mots pour le décrire, en s'en tenant à ce qu'il confie de son écriture : "Je vois la chose et elle revêt immédiatement son manteau de langage". Il n'y a pas de frontière entre Christian Bobin et sa poésie. Le poète et la poésie cheminent ensemble.

Christian Bobin est né en 1951 au Creusot qu'il n'a jamais quitté.

Il vit dans son modeste logement du Creusot, situé dans une ancienne caserne de pompiers, dans sa solitude, son attention au monde et aux rencontres quand elles se produisent. Brefs instants intenses entre le spectacle divin des genêts en fleurs ou d'une dame en rose. "Il faut que je reste au plus près de ce que j'ai senti, repéré".

"La poésie, c'est vital". Le poète est un éveilleur d'impressions immédiates. C'est ainsi qu'il entend la pluie un matin, sensation immédiatement recouverte par "les applaudissements de la pluie" qui semblent accueillir le point du jour. "Louis XIV n'aurait pas reçu meilleur accueil". Ces deux images, éloignées l'une de l'autre,  se juxtaposent, donnent du sens et une dimension étrange.

 

Je prends les mots de Christian Bobin au hasard des pages. Ils sont tous à méditer, à aimer :

Dans : La grande vie, 2014

"La voix de mon père avait quelque chose de la croûte d'un pain chaud. Elle s'ouvrait, se donnait, était par elle-même nourricière. Votre voix à vous (*) : le chant d'une rivière inquiète  qui ne dort jamais. Ce n'est pas une image. Je vais chercher là-bas de quoi éclairer ici. C'est ce qu'on appelle "poésie", n'est-ce-pas ?"

(*) Christian Bobin évoque la voix de son amie de plume, Marceline Desbordes-Valmore, poétesse du XVIIIème siècle.

 

"Ce qui manque à ce monde, ce n'est pas l'argent. Ce n'est même pas ce qu'on appelle "le sens". Ce qui manque à ce monde c'est la rivière des yeux des enfants, la gaieté des écureuils et des anges." ...

Et, dans un autre chapitre sur Marilyn : 

"Marilyn a quelque chose de déchirant. Elle est perdue, mais ni plus ni moins que vous ou moi, n'est-ce-pas, une fois que nous avons enlevé le maquillage de nos conforts, de nos savoirs et de nos croyances. Il n'y a que les nuages qui ne sont pas perdus. Et les fleurs des prés. Et les bêtes dans les bois. .... Marilyn suivait l'étoile désorientée de sa folie. Son visage constamment épousseté par les lumières des photographes est celui d'une poupée papillonnant des yeux et de l'âme, souriant à ses assassins."

"Même cette nature si belle est indifférente ..."

"Même cette nature si belle est indifférente ..."

SUR LE CHEMIN POETIQUE ET SPIRITUEL DE CHRISTIAN BOBIN

j'ai également consacré un article à Pierre Soulages et je suis arrivée à pieds à Conques au pieds de la Cathédrale ...

SUR LE CHEMIN POETIQUE ET SPIRITUEL DE CHRISTIAN BOBIN
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